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Continue to ChatAinsi, le Saint s ebat: Pour lui, le savoir est une malediction, L engagement un enchainement, Les faveurs une corruption, L habilete un commerce. Le Saint est sans projet : que ferait-il du savoir? Il ne decoupe rien : que ferait-il de la colle? Il ne perd rien: comment chercherait-il a obtenir? Il ne convoite aucun bien. pourquoi commercerait-il? Ces quatre positions sont le Don du Ciel ; Le Don du Ciel est une nourriture : Nourri par le Ciel, pourquoi en appellerait-il a l humain? De l homme, il a la forme mais non les penchants. Ayant cette forme, il se mele aux hommes. Sans leurs penchants, Un tel homme fautait sans regrets Et reussissait sans fatuite. Un tel homme grimpait sans vertige, S immergeait sans se mouiller Et plongeait dans le feu sans se brler. Ainsi etait la connaissance a hauteur de la Voie. L homme Veritable des temps anciens Dormait sans rever, Se reveillait sans soucis, Mangeait sans goter Et respirait en profondeur. L homme Veritable respire par les talons; Les gens du commun par la gorge, Subjugues, on dirait qu ils vagissent. Quand passions et desirs sont profonds Faible est la force interne du Ciel. L homme Veritable des temps anciens Ignorait l amour de la vie et la haine de la mort, Ne se rejouissait pas d apparaitre Et ne refusait pas de disparaitre. Alerte et leger, il arrivait et repartait. C etait tout. Conscient de son origine et peu soucieux de sa fin, Recevant la vie, il en jouissait ; La perdant, il retournait a la source, C est ce qu on appelle ne pas nuire a la Voie par l esprit Et ne pas agir en homme pour assister le Ciel. C est cela etre un homme Veritable. Un tel homme avait l esprit attentif, Le visage serein et le front large. Austere, il etait comme l automne; Chaleureux, il etait comme le printemps. Ses joies et ses coleres epousaient les quatre saisons. Il s accordait aux etres et aux choses Sans que nul ne connaisse ses limites. Ainsi, quand le Saint levait des troupes, Il detruisait un pays sans perdre le peuple. Repandant ses bienfaits sur mille generations, Il n aimait pas d amour partial. Ainsi, qui jubile en circulant au travers des etres, N est pas un Saint. (Zhuangzi)